Résumé :
|
Dans un contexte où les femmes qui ont pris la plume aux siècles derniers sont de plus en plus vivement critiquées et effacées des encyclopédies littéraires, les autrices du XVIIIe siècle publient davantage de manière anonyme, ou de façon posthume grâce à l’intervention de proches. Mais, tout comme l’histoire des droits des femmes, celle des autrices est faite d’avancées et de reculs ; à chaque décennie, des voix s’élèvent pour réclamer le droit de participer à la République des lettres. Au XIXe siècle, les autrices font face à de nouveaux obstacles: le Code civil les oblige à demander l’autorisation de leur mari pour presque tout, y compris publier. Elles ont pourtant, envers et contre tout, toujours participé à la littérature et nous ont laissé des œuvres brillantes en héritage. Le premier tome de cette anthologie retraçait le parcours de femmes qui ont écrit du Moyen Âge à la Renaissance. Dans ce deuxième tome, celles-ci traversent une période moins favorable et particulièrement mouvementée. Empêchées, spoliées, moquées, puis effacées, elles prennent pourtant part aux réflexions des Lumières et participent activement aux révolutions de 1789 et de 1848, comme à la Commune en 1871, ainsi que l’attestent leurs discours, articles et témoignages. En publiant notamment des romans, des autobiographies, des poèmes, des pièces de théâtre, des essais ou encore des livres pour la jeunesse, elles prouvent de manière éclatante leur contribution à l’histoire littéraire française. Avec des textes de Louise d’Épinay, Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, Marie-Jeanne Riccoboni, Olympe de Gouges, Manon Roland, Félicité de Genlis, Germaine de Staël, Marceline Desbordes-Valmore, George Sand, Louise Colet, Flora Tristan, Sophie de Ségur, André Léo, Olympe Audouard, Louise Michel, Judith Gautier, Renée Vivien...
|