Résumé :
|
Nous découvrons dans sa vie quotidienne une jeune femme simple, d’une bonté discrète, que ses collègues et son patron exploitent sans vergogne. Jamais Estelle ne se plaint pas, même de Block, ce patron, pourtant odieux et détesté de tous. Elle est en effet convaincue qu'il suffirait peut-être que ce patron puisse voir, vraiment voir, en quoi il se trompe pour qu’il soit transformé. On le devine, le théâtre, tragédie ou comédie, car Ma chambre froide réserve une large place au rire, a ici un rôle essentiel à jouer. Ainsi, chacun des personnages que nous accompagnons va découvrir des lois qu’il ignorait et devoir, devant elles, se mesurer : lois de l’économie, loi de la mortalité – et lois de l’art, aussi . Dans Ma chambre froide, Pommerat se plaît à rendre hommage tantôt à Brecht, tantôt à Shakespeare, comme il avait pu s’inspirer de Tchekhov dans Au Monde ou dans Grâce à mes yeux. Mais sa façon d’entrelacer les fils de son récit, où suspense et humanité se renforcent et s’aiguisent l’un l’autre, n’appartient décidément qu’à lui…
|